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Mobilisation citoyenne

S’IL existe deux dossiers brûlants dont le traitement, dans l’attente de la résolution, est à même de présager la volonté et aussi la capacité du gouvernement Mechichi d’affronter, sans plus tarder, les problèmes de l’heure, ce sont bien celui d’El-Kamour où les vannes du pétrole sont fermées, à l’initiative des sit-inneurs qui n’en font qu’à leur tête, et celui de l’arrêt total de la production de phosphate à la Compagnie de Gafsa, au point que la Tunisie, jadis l’une des premières nations productrices et exportatrices de phosphate, s’est trouvée dans l’obligation d’importer, ces derniers jours, les quantités nécessaires au démarrage de la nouvelle saison agricole.

Et le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de se pencher sérieusement sur la résolution de ces deux questions épineuses dont les ramifications dépassent de loin l’emploi des jeunes à Tataouine ou l’application de l’accord de 2017 signé entre les sit-inneurs d’El Kamour et le gouvernement Youssef Chahed à l’époque et le retour de la machine productrice au sein de la Compagnie des phosphates de Gafsa, retour qui se trouve confronté à des obstacles qu’aucun des gouvernements post-révolution, même celui transitoire de feu Béji Caïd Essebsi, n’est parvenu à franchir et à imaginer des propositions de solution en dépit de la volonté dont ils ne cessaient de faire montre et des promesses faite aux populations du bassin minier et du Sud.

Aujourd’hui et sans prétendre posséder la solution-miracle ou faire des promesses qui resteront lettre morte, Hichem Mechichi invite les parties prenantes impliquées dans la gestion ou, pour dire vrai, l’absence de gestion de ces deux problématiques à faire montre de mobilisation générale et de conscience commune de la nécessité de parvenir, ensemble, à une solution consensuelle qui, tout en répondant aux revendications légitimes des jeunes des deux régions à un développement équitable et équilibré, préserve et s’applique à respecter l’autorité de l’Etat, son aura et surtout la primauté de la loi dans le sens que les pratiques actuelles comme l’arrêt de la production de phosphate par la force ou la fermeture des vannes dans les champs pétrolifères doivent cesser immédiatement et que leurs auteurs ont l’obligation de saisir que la transgression des lois, en vigueur en ayant la certitude d’échapper à toutes poursuites, ne fait que pourrir, encore plus, la situation et rendre impossibles les solutions attendues.

Plus encore, la recherche de solutions consensuelles exige aussi une mentalité de partage des sacrifices et un comportement commun qui donne la primeur aux solutions ou aux compromis aux agendas partisans et aux calculs étriqués de certaines parties qui privilégient leurs intérêts au détriment de ceux de la communauté nationale.

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